Cassiel Trevalion

De haute stature, Cassiel figure au rang des exceptions au sein des cavaliers ailés de l'Aragon. Son corps, forgé par l'entraînement et les batailles, lui offre une belle carrure que couronnent deux épaules larges et droites. Pour autant, le noble aragonais a conservé de ses origines une sensibilité toute chevaleresque. Ainsi, ses gestes et mouvements déliés se parent d'élégance, quand le simple militaire manque de grâce. Il est alors de ses combattants agiles, fiers et indubitablement auréolés d'héroïsme. Un brave comme il en est pour inspirer le poète ou le romancier.
Comble de l'injustice, Cassiel a également pour lui la beauté de la jeunesse. Des traits dessinés avec adresse, qui s'entourent de longs cheveux noirs tout juste ondulés.
Il les porte jusqu'à la taille et souvent les noue en une longue tresse qu'il ramène sur une épaule. Leur couleur sombre a cet avantage d'accentuer son regard clair et expressif, quand ses yeux se trouvent sertis sous de fins sourcils.
Oui, Cassiel est beau et a fière allure. Il sait d'ailleurs se mettre en valeur quand il ne porte pas l'armure, mais préfère bien évidemment ses chausses de combattant à celles de courtisan. Il s'en affuble même plus souvent qu'il ne conviendrait et ne manque jamais une occasion pour se crotter. Parce que Cassiel n'est bien qu'avec ses chevaux et cela se voit, comme cela se sent.
Le Capitaine des Cavaliers ailés de l'Aragon, en effet, est le plus noble de tous les palefreniers du comté. Il voue aux namaréens un amour sans faille et cette passion se retrouve comme un étendard, affichée sur ses vêtements, son armure, et ses armes. Il n'est pas même rare de la voir porter des bijoux rappelant son admiration pour ces montures. Des bijoux, comme des parures dont la plus précieuse, sans aucun doute, demeure le ruban noir attaché à son poignet.

Cassiel Trevalion n'a toujours eu qu'un seul rêve. Depuis son plus jeune âge et d'aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours désiré intégrer les troupes des Cavaliers ailés d'Aragon. Il s'est alors entraîné dur et sans relâche, tous les jours et à chaque heure, qu'il pleuve ou qu'il vente, et bien souvent sous le soleil de plomb de l'Aragon.