20 ans
Originaire d'Emerald,
Comté d'Emerald.
Statut social : Noble
Son métier : Capitaine de la garde personnelle du comte,
Commandante des armées d'Emerald
Constance d'Emerald est à elle toute seule une interrogation.
La commandante des armées d'Emerald sait être paisible et juste. Sévère avec ces soldats quand le besoin s'en fait ressentir, elle les dirige d'une main de fer dans un gantelet de velours. Il est aisé de lui vouer une certaine admiration, surtout chez la gente masculine. Il faut dire aussi que son physique avantageux l'y aide quelque peu, malgré le fait qu'elle ne soit en aucun cas attiré part les hommes. Indéniablement douée pour les art de la guerre, elle n'a pas que cette corde à son arc et c'est en cela qu'il faut rester vigilant en sa présence.
Son franc parlé et sa sincérité sont de beaux atouts qu'elle manie avec dextérité. Mais à cela s'ajoute sa facilité à dialoguer et le fait que l'on ne se méfie pas assez d'elle. Ainsi, avec les années, elle a appris à en jouer et désormais sait tirer partie du fait d'être une femme. La persuasion mêlée à sa maîtrise de l'étiquette font souvent des ravages lors des réceptions. A cela s'ajoute une once de tromperie et de mensonges qu'elle sait glisser aisément au grès des discussions et qui lui apportent nombre d'informations concernant la cour ou plus simplement sur son interlocuteur. On dit d'elle qu'elle a la lame affûtée et le sang grondant des Emeraldiens, et ce n'est pas tout à fait faux. Elle ne se met pas facilement en colère, contrairement à Meadwyn, mais sait en revanche corriger ses hommes grâce à un parlé urticant. Certains d'entre eux pourraient même oser avouer à demi-mots l'avoir déjà vu participer à des bagarres...
Tout comme ces deux frère aînés elle dispose d'une taille assez assez grande pour l'époque sans toutefois l'être excessivement. Svelte et musclée, elle pourrait presque paraître frêle et sans défense alors qu'elle se pare d'une robe lors de réception. Mais il n'en est rien. Ce genre de jugement hâtif n'est souvent le fruit que d'une inspection rapide ou due au fait qu'on ne la connaît pas.
Ses cheveux sombres, presque noir, aiment à se laisser glisser sur le haut de son gorgerin et à vivre pleinement au grès des vents. Son visage pâle, à l'allure presque laiteux, contraste particulièrement avec cette chevelure et se retrouve rehaussé par deux pupilles d'un bleu profond. Malgré son statut de commandant des armées d'Emerald, la jeune femme dispose de traits fins, qu'on pourrait facilement décrire comme délicats, mais qui détonnent avec son caractère bien trempé et arrogant. Si d'aucun pourrait la trouver charmante au premier abord, il est préférable de se méfier. Constance pourrait facilement se comparer à une rose. Jolie d'emblée, mais particulièrement piquante.
La première et unique fille de la fratrie d'Emerald vit le jour en automne 1229 dans la capitale du comté. Les prémices de l'hiver commençaient déjà à se faire sentir et la végétation, frileuse, ébauchait ses premières nuances rougeoyantes et dorées alors même que le nouveau-né inspirait laborieusement ses premières goulées d'air. Les religieux avaient eut toutes les peines du monde à aider la comtesse à accoucher et ils avaient craint pour la vie de l'enfant pendant bien des heures. Visiblement de faible constitution, la petite Constance n'avait que peu de chance de passer le cap des premières semaines. Et pourtant, les religieux n'auraient pas pu plus se fourvoyer. Non seulement l'enfant leur donna tort, mais en plus elle semblait finalement avoir une volonté de vivre hors du commun. Elle prit rapidement du poids et compensa celui qu'elle n'avait pu pendre dans le ventre de sa mère.
Même si elle même ne s'en souvenait pas, ses deux grands frères avait finit par se faire à la présence de la petite Constance même si l'adaptation avait été un peu plus longue pour Meadwyn. Méfiant et presque jaloux, ce dernier avait rapidement prit conscience de l'importance d'avoir une sœur plus jeune que lui et se sentait d'humeur assez protectrice à son égard. Il venait d'ailleurs passer de longues heures avec elle et lui lisait quelques récits chevaleresques que lui avait jadis raconté son aîné.
Quand Constance eut deux ans, la famille gagna deux nouvelles petites bouilles, Norrec et Rolland d'Emerald. Les jumeaux avaient une place de choix dans le cœur de Constance qui voyait en eux la douceur et la patience qui manquait à la fratrie. Tous trois avaient presque le même âge et, en grandissant, ils apprirent à passer du temps ensemble. Ainsi qu'à partager les bêtises de la petite fille. En effet, assez turbulente, cette dernière cumulait quantité de bêtises à son actif ce qui lui valait d'ailleurs bon nombre de sermons, plus ou moins sévères. Malgré cela, Norrec et Rolland tâchait de couvrir ses arrières la plupart du temps et aidait la malicieuse à arriver à ses fins. Eux aussi eurent droits à être consigner mais ils se pliaient de bonne grâce à ces injustes sanctions pour éviter à leur sœur d'en pâtir elle-même. Plus effacé qu'elle, ils aimaient de toute façon rester à lire pour s'instruire là où Constance préférait l'action et l'attrait des armes.
Avec les années ses parents se résignèrent à ne pouvoir en faire une diplomate et lui laissèrent accéder à son choix premier, prendre les armes aux côtés de ses deux frères aînés. Tout comme eux, elle eut droit aux entraînements intensifs du maître d'arme d'Emerald ainsi qu'à de nombreux exercices de renforcement physique. Elle apprit l'art des armes de son comté, à savoir le maniement du bouclier, mais aussi celui de l'épée et de bien d'autres armes. Avide de connaissances et voulant toujours plus en apprendre, elle apprit comment manier nombre d'armes. Elle ne se distinguait pas dans toutes, mais savait néanmoins s'en débrouiller pour la grande majorité.
Elle développa rapidement un franc parlé et une arrogance qui amusait beaucoup Meadwyn mais bien moins le comte et sa femme. Constance savait ce qu'elle voulait et, comme ses frères, elle défendait farouchement ses idées. Parfois avec trop de vindicte d'ailleurs et il n'était pas rare de voir certaines situation dévier en bagarre.
En 1239, un drame marqua la famille d'Emerald. Le Comte, leur père, fut victime d'une violente fièvre. Alité pendant plusieurs jours, le Comte ne parvenait pas à se remettre de cette maladie qui le saisissait à bras le corps. Réputé être un homme à la santé solide, les religieux ne parvenaient pas à faire chuter sa température et ne comprenaient pas d'où venait ses maux. A tel point qu'ils furent obligés de tenter une saignée ce qui, malheureusement, ne fit qu'affaiblir d'autant plus Brohan. Ce fut sans grande surprise que le Comte s'éteignit au milieu de la nuit, quelques jours plus tard, laissant son aîné de vingt et un an à la tête du comté. Constance n'avait que dix ans.
Esther, la comtesse, ne voulait plus voir personne. Elle avait le cœur briser et ses enfants furent obligés de faire le nécessaire pour qu'elle se nourrisse convenablement malgré son manque évident d'envie. Constance était jeune et ne parvenait pas encore à saisir tous ce qui pouvait découler de la mort de son père. Malgré cela, elle comprit que son frère aîné avait été nommé comte et qu'il avait bien moins de temps qu'auparavant à leur accorder à elle et au jumeaux. Dans un premier temps elle en fut triste, puis la situation lui fut expliqué par Meadwyn qui se révélait être un frère plutôt protecteur.
En 1248, les Skalds avides de terres mirent à feu et à sang la province de Gheorl. Alors âgée de 19 ans, Constance aurait voulu participer et rejoindre l'armée qu'Emerald avait constituée pour rejoindre les forces de l'Empire. Mais il n'en fut rien. Norrec et Rolland étaient trop jeune et elle seule savait se faire obéir correctement par le restant de soldats. Sa mission fut donc de garder le comté et de prendre les décisions les plus essentielles le temps que son frère aîné ne revienne. En outre, Constance pouvait aussi comté sur les savants conseils de sa mère, la comtesse douairière.
La guerre se solda par un échec cuisant puisque l'empire avait finalement perdu une large partie de la province de Gheorl ainsi que quantité d'hommes. Mais ces pertes n'allait pas être les seules...
L'année suivante, un mal prit place en Nemhil. La peste fit rage et décima le comté, les provinces et pour finir tout l'empire. Le peuple se mourrait et nombre des leurs rendirent l'âme. Rolland fut le premier de la famille à s'en aller. Puis vint le fils du comte et sa femme. Godfroy, fou de chagrin, sombra dans la tristesse et mourut quelques semaines plus tard, laissant de nouveau le siège de comte vacant.
La peste finit par s'en aller après avoir épurée le peuple, le laissant endeuillé. Emerald se retrouva dans une nouvelle mauvaise passe et les barons décidèrent de concert de nommé Meadwyn comte. Si sa sœur était convaincu de sa capacité à réussir, lui en revanche ne l'était pas. Colérique et parfois paranoïaque, il doutait aussi de ses capacités et sa cadette se promis de le soutenir du mieux qu'elle put. Elle prit donc sa place de commandante des armées d'Emerald et cumula aussi le rôle de capitaine de sa garde personnelle. Ainsi, il pouvait être certain que rien ne pourrait lui arriver.